La récente sortie de Samy Adubango, vice-ministre de la Défense, attaquant publiquement le sénateur honoraire Jhon Tibasima Mbogemu Atenyi, est non seulement injustifiée, mais aussi insultante pour la mémoire collective des Ituriens meurtris par des décennies de violence.
Accuser Tibasima de chercher le pouvoir sur le sang des innocents relève d’un cynisme choquant, surtout de la part d’un haut responsable censé œuvrer à la pacification. En réalité, Samy Adubango détourne le débat et se livre à une attaque personnelle contre un homme dont l’engagement pour la paix et la réconciliation n’est plus à démontrer.
Contrairement aux insinuations du vice-ministre, Jhon Tibasima n’a jamais trempé dans des manœuvres rebelles. Il est un démocrate respecté, un homme de dialogue, dont la voix porte auprès des 21 communautés de l’Ituri. Son appel à inclure la crise sécuritaire de l’Ituri dans le dialogue congolais est une initiative de responsabilité, de courage et non un calcul politique.
Ceux qui, comme Samy Adubango, occupent des fonctions clés dans les institutions sécuritaires, devraient d’abord répondre de leur échec à protéger les civils, plutôt que de s’attaquer à ceux qui proposent des pistes concrètes de sortie de crise.
En vérité, Samy Adubango ne mérite plus la confiance du chef de l’État tant qu’il continue de diviser, au lieu d’unir. Il gagnerait en dignité à présenter publiquement ses excuses à l’honorable Tibasima, ainsi qu’au peuple iturien. Car l’Ituri a besoin d’unité, pas de règlements de comptes politiciens.
Rédaction
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