La MONUSCO fermera sa base militaire de Lubero au Nord-Kivu le 31 décembre prochain. Annonce faite le jeudi 12 octobre par le chef de bureau intérimaire de la MONUSC/BENI Abdourahamane Ganda à l’administrateur du territoire de Lubero.
« Nous avons pris des dispositions pour qu’au 31 décembre prochain, la MONUSCO ne soit plus présente à Lubero. J’ai été chargé de venir vous l’annoncer officiellement : au 31 décembre 2023, il n’y aura plus de présence de la MONUSCO, aussi bien civile que militaire ici à Lubero». A dit cette personnalité du système de Natations Unies.
Cette décision va dans le cadre du souhait du gouvernement congolais de voir la MONUSCO « accélérer le processus de son retrait de la République Démocratique du Congo », sans pour autant tomber dans la précipitation a-t-il précisé.
Par ailleurs, ce dernier a plaidé pour la sécurisation des troupes qui se chargeront des opérations de déménagement de ce Sous-Bureau de la Monusco de Lubero.
« Il y aura des mouvements de personnel et de troupes les prochains jours. Nous sollicitons votre indulgence et votre coopération pour permettre aux équipes qui seront chargées de ce déménagement de travailler en toute sécurité» a plaidé Abdourahamane Ganda auprès de l’autorité territoriale.
21 ans de collaboration.
« C’est douloureux, comme toute séparation, mais la décision étant déjà prise, nous allons nous y conformer. Nous allons travailler avec le reste de la délégation qui va rester ici jusqu’à la fin de la semaine, pour voir comment maintenir la collaboration qui a toujours existé entre la MONUSCO et nous et à laquelle nous tenons beaucoup», a de son côté, répondu le colonel Alain Kiwewa, l’administrateur du territoire de Lubero.
C’est depuis 2002 que ce qui était alors MONUC s’installe dans le territoire de Lubero. Un déploiement dicté par la présence des rebelles du CNDP de Laurent Nkunda et des exactions commises contre les populations locales, au nom de la protection des civils. Lubero sera d’ailleurs la première base militaire de la Mission dans ce qu’on appelle le Grand Nord-Kivu (Beni-Butembo-Lubero). Au CNDP, s’ajoutent les rebelles des FDLR et d’autres groupes armés : la situation sécuritaire est plus que préoccupante ces années-là.
Tsongo Abel
0 commentaire