Bunia: inquiétude des étudiants face au phénomène «points sexuellement transmissibles»

Dans la ville de Bunia, un phénomène inquiétant émerge au sein des universités, suscitant des préoccupations croissantes parmi les étudiants. Des allégations concernant des relations inappropriées entre certaines étudiantes finalistes et leurs équipes d’encadrement pour les travaux de fin d’études et les mémoires font surface. Ce phénomène, souvent désigné sous le terme de «points sexuellement transmissibles», soulève des questions éthiques et met en lumière des dynamiques de pouvoir préoccupantes.

Des étudiants de différentes facultés rapportent des cas, où certaines étudiantes auraient entretenues des relations intimes avec leurs encadreurs en échange de notes favorables ou d’avantages académiques. Ce climat de méfiance impacte l’intégrité académique, alors que les étudiants s’interrogent sur la légitimité des évaluations.

Gloria, étudiante dans une université de Bunia, témoigne : «C’est vrai, nous assistons à ce genre des choses même dans notre université, mais on ne sait quoi dire par rapport à ça», un autre étudiant en faculté de Droit, partage cette préoccupation : «Cette situation nous met mal à l’aise car on voit celles qui n’ont pas qualité avoir des points plus que nous qui nous efforçons».

Contacter par Iturionline.net, l’un des représentants des étudiants d’une institution universitaire a profité de cette occasion pour demander aux étudiantes victimes de cette pratique, de dénoncer leurs bourreaux afin que ceux-ci soient répondent de leurs actes devant la justice.

«Nous déplorons la pratique infra estudiantine de certains encadreurs vis-à-vis des etudiantes qu’ils encadrent chaque année. Ce qui amène ces encadreurs à harceler sexuellement leurs encadrée en leur donnant le point qui est aussi sexuellement transmissible. Nous demanderons à ces etudiantes qui se butent devant des encadreurs pareils, de les dénoncer pour que les autorités compétentes puissent mettre fin à ce fléau qui mine la communauté estudiantine», a-t-il souligné.

Au-delà des enjeux académiques, ce phénomène soulève également des préoccupations sanitaires. Les risques de transmission de maladies sexuellement transmissibles sont accrus dans un contexte où l’éducation à la santé sexuelle est souvent insuffisante. Les professionnels de la santé insistent sur l’importance d’une sensibilisation accrue aux risques associés à ces pratiques.

Les autorités éducatives sont également interpellées pour prendre des mesures concrètes afin de garantir l’intégrité académique et la sécurité des étudiants. Des formations pour les enseignants pourraient être envisagées pour sensibiliser à ces enjeux.

Toute fois, Les étudiants appellent à un dialogue ouvert avec les administrations universitaires pour aborder ces questions délicates. La mise en place de mécanismes de signalement anonymes pourrait également permettre aux victimes d’abus de s’exprimer sans crainte de représailles.

Le phénomène des «Points sexuellement transmissibles» à Bunia met en lumière des problématiques complexes touchant à la fois l’intégrité académique et la santé publique. Il est impératif que les universités, les étudiants et les professionnels de la santé collaborent pour créer un environnement sûr et respectueux pour tous. La sensibilisation et l’éducation demeurent les clés pour contrer cette tendance inquiétante et promouvoir une culture de respect et d’intégrité au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Jonathan Byaruhanga

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