L’accueil de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka à l’aéroport Murongo de Bunia a été marqué par un incident choquant. Des journalistes ont été agressés par des militaires lourdement armés. Cet événement soulève des inquiétudes quant à la sécurité des professionnels des médias dans la région et remet en question le respect des droits fondamentaux.
Selon les témoignages recueillis sur place, les journalistes présents pour couvrir l’événement ont été pris à partie par des éléments de la force de l’ordre qui semblaient peu disposés à tolérer leur présence.
Des violences physiques ont été rapportées, ainsi que des menaces verbales, créant un climat de peur parmi les reporters. Ces actes d’agression sont d’autant plus préoccupants qu’ils surviennent dans un contexte où la liberté de la presse est déjà fragile dans cette province.
Dieudonné Lossa Dhekana, coordonnateur de la société civile locale, a exprimé son indignation face à ces événements.
« Ce comportement doit être puni par le gouvernement provincial comme national », a-t-il dit.
Il a également appelé à une prise de conscience collective sur l’importance de la liberté de la presse et le rôle crucial qu’elle joue dans une démocratie saine.
Cet incident met en lumière un problème plus vaste : la violence à l’encontre des journalistes en RDC, souvent exacerbée par un climat d’impunité. De nombreux journalistes ont déjà été victimes d’agressions, d’intimidations ou même d’assassinats, ce qui entrave gravement leur travail et menace la liberté d’expression dans le pays.
Les autorités militaro-politico-administratives n’ont pas encore réagi publiquement à cet incident, mais la pression monte pour qu’elles prennent des mesures concrètes afin de protéger les journalistes et de garantir leur droit à exercer leur profession sans crainte de représailles.
Jonathan Byaruhanga
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