Nord-Kivu : la vie pénible des déplacés de guerre à Beni et Lubero

Les personnes ayant fui les atrocités des rebelles ADF dans les territoires de Beni et Lubero, en province du Nord-Kivu, mènent une vie difficile.

Ces personnes, qui vivent dans des familles d’accueil, font face à des problèmes de prise en charge sur les plans sanitaire, nutritionnel, vestimentaire, psychologique et scolaire.

Plans nutritionnel et médical

Plusieurs déplacés hébergés dans des familles rencontrent des difficultés de soins et de nourriture, ayant abandonné leur milieu d’origine et n’ayant pas de champs à cultiver pour se nourrir. Le danger est que les enfants sont particulièrement exposés à la malnutrition.

Plan logement

Beaucoup d’entre eux habitent dans des familles où les appartements deviennent insuffisants pour ceux qui y vivent. Cela crée un certain déséquilibre d’habitation et peut conduire à la contamination des certaines maladies.

Difficultés psychologiques

Les personnes vulnérables souffrent de traumatismes et de culpabilité, conséquences des massacres perpétrés par les ennemis de la paix, notamment dans le territoire de Beni, une province sous état de siège.

« Les déplacés ayant fui les zones insécurisées dans le territoire de Beni peuvent parfois avoir des petites disputes avec les gens qui les ont accueillis, ce qui leur crée du stress à tout moment. Vivre chez autrui et ne pas pouvoir exprimer librement ses besoins crée aussi un sentiment de culpabilité », précise un habitant de Butembo à Iturionline.net

Scolarité

Les enfants déplacés en âge scolaire éprouvent également des difficultés car leurs parents ne peuvent pas subvenir à leurs besoins. Concrètement, les élèves du secondaire sont victimes de cette situation, car la gratuité de l’éducation se limite à l’école primaire.

Cette situation a été observée pendant une dizaine de jours, du 9 au 19 novembre 2024, dans la région de Beni et celle de Butembo. La vie de ces victimes de guerre est à revoir sur tous ces plans.

Rédaction