Le village de Ndalya, situé dans le groupement Bandavilemba de la chefferie de Walese Vonkutu, a été le théâtre d’une attaque meurtrière dans la nuit du 14 au 15 décembre 2024. Aux environs de 21 heures, des terroristes présumés appartenant aux ADF ont frappé le quartier Salamu na Bibi, semant la terreur parmi les habitants.
Notre source rapporte avoir entendu des coups de feu résonner dans la nuit, plongeant le village dans une atmosphère de panique. Au matin, une équipe de la Convention pour le respect des Droits Humains (CRDH) s’est rendue sur les lieux pour évaluer les dégâts. Le bilan est tragique : deux civils ont été retrouvés sans vie, tandis que cinq maisons et trois motos ont été réduites en cendres.
Parmi les personnes portées disparues figure le chef du quartier, un fait qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité des habitants de Ndalya. Cette attaque s’inscrit dans un contexte plus large de violences récurrentes dans la région, exacerbées par la présence active des ADF, qui continuent de menacer les communautés locales.
Christophe Munyanderu, activiste et défenseur des droits humains ainsi que coordonnateur de la Convention pour le respect des Droits Humains à Irumu, a exprimé son indignation face à l’absence d’opérations militaires efficaces pour contrer ces assauts.
Selon lui, malgré plusieurs alertes signalant les mouvements des ADF sur la route nationale RN 4, aucune opération SUJA n’a été organisée pour sécuriser la zone. Les ADF semblent profiter des opérations conjointes menées dans le territoire de Mambasa et dans le Bapere pour regagner leurs anciens bastions.
Jonathan Byaruhanga
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