La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, se transforme en un véritable carrefour de festivités à l’approche des fêtes de fin d’année. Les rues s’animent d’ambiances festives et les marchés débordent de délices culinaires. Cependant, derrière ce tableau idyllique se cache une réalité troublante qui mérite notre attention.
Pour de nombreuses jeunes filles de Bunia, la période festive devient un terrain fertile pour des choix risqués. Dans un contexte où les traditions et les attentes sociales pèsent lourdement, certaines d’entre elles se retrouvent engagées dans des relations avec des hommes souvent mariés, espérant en retour des cadeaux ou de l’argent.
« C’est une manière de vivre ces fêtes comme on le voit dans les films, mais cela a un prix, » confie l’une d’elles.
D’autres jeunes filles choisissent une autre voie, celle de l’endettement. Pour financer leurs sorties et leurs tenues festives, elles n’hésitent pas à emprunter de l’argent, convaincues que ces dépenses leur permettront d’accéder à un certain statut social. Cependant, une fois les festivités terminées, la réalité les rattrape.
« Après la fête, c’est la défaite dit-on. On se retrouve avec des dettes qui pèsent lourd sur nos épaules, » explique une autre jeune fille.
Face à cette situation, certaines jeunes filles commencent à prendre conscience des dangers qui les entourent. Elles exhortent leurs camarades à réfléchir avant d’agir et à privilégier leur dignité plutôt que des plaisirs éphémères.
« Nous devons nous soutenir les unes les autres et dire non à ces comportements destructeurs, » insiste l’une d’elles.
Alors que Bunia se prépare à accueillir la nouvelle année, il est essentiel de ne pas perdre de vue les défis auxquels font face ses jeunes filles. La magie des fêtes ne doit pas occulter les réalités difficiles qu’elles vivent.
Jonathan Byaruhanga
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