Des morts, de mauvaises conditions hygiéniques, la famine… Les déplacés du site de l’ISP-Bunia traversent un véritable calvaire depuis 2024. Une alerte a été lancée par l’Association des Déplacés, Victimes des Guerres (ADVG).
Rien qu’en 2024, 195 décès ont été enregistrés en raison de la famine, dont la majorité étaient des enfants et des personnes âgées. À cela s’ajoutent 498 personnes âgées vivant dans des conditions difficiles, rapporte la même source, qui appelle à une intervention urgente du gouvernement pour stopper cette hémorragie durant l’année 2025.
Olivier Karba, porte-parole de l’ADVG, a déclaré :
« Le site des déplacés de l’ISP-Bunia a connu en 2024, 195 morts dus à la famine, parmi lesquels la plupart étaient des enfants et des personnes âgées. Nous avons également enregistré en 2024 dans ce même site 498 personnes âgées vivant dans des conditions critiques suite au manque de vivres. À cela s’ajoutent également le manque de toilettes et d’eau potable. Les interventions des ONG en assistance alimentaire manquent depuis 2022. Pour votre information, cette situation continue jusqu’à aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Karba a également souligné que
« dans le site des déplacés de l’ISP-Bunia, nous avons au total 245 personnes handicapées qui traversent des situations difficiles depuis 2017 sans aucune assistance ni de la part du gouvernement ni de leur association qui s’occupe des personnes vivant avec un handicap ici en Ituri. Elles sont abandonnées à leur triste sort », a-t-il ajouté.
L’ADVG ne veut plus voir ce genre de situations continuer en 2025.
« Que le gouvernement avec ses partenaires, les ONG, arrêtent cette hémorragie le plus vite possible », a-t-il conclu.
Cette situation des déplacés à Bunia met en cause le respect des droits humains dans cette partie du pays. Peut-on parler d’un oubli des Ituriens par les autorités du pays ?
Jonathan Byaruhanga
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