A Bunia, les Malewa, ces petits restaurants de rue prisés pour leurs prix abordables et leur accessibilité fleurissent à un rythme soutenu. Pourtant, derrière ce dynamisme, une réalité préoccupante se dessine : des conditions d’hygiène insuffisantes qui mettent en péril la santé des consommateurs.
Ces échoppes improvisées, construites en bambou ou en tôle, offrent des repas populaires dans des environnements où les normes sanitaires restent aléatoires. Les aliments sont souvent exposés à la poussière, aux insectes, et manipulés sans contrôles rigoureux. Pire encore, les ustensiles et couverts sont parfois nettoyés avec de l’eau insalubre, favorisant la propagation de maladies telles que la fièvre typhoïde et les infections diarrhéiques.
Dans une ville où l’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires demeure limité, la problématique est d’autant plus critique que nombre d’habitants dépendent de ces Malewa pour leur alimentation quotidienne. Pourtant, les contrôles sanitaires sont rares et les tenanciers peu sensibilisés aux bonnes pratiques d’hygiène.
Face à cette situation, des solutions s’imposent. La mise en place de mesures strictes, des formations adaptées aux restaurateurs et un suivi rigoureux par les services de santé pourraient garantir une meilleure sécurité alimentaire. Une telle démarche permettrait non seulement de protéger les consommateurs, mais aussi d’assurer la pérennité de ces espaces de restauration, indispensables au tissu socio-économique local.
Jonathan Byaruhanga
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