La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a salué la signature, samedi 28 juin 2025 à Aru, d’un accord de cessation des hostilités entre six groupes armés actifs dans la province de l’Ituri, longtemps meurtrie par des années de conflit.
Les groupes signataires CODECO, Zaire/Auto-Défense, MAPI, FRPI, FPIC et Chini Ya Tuna se sont engagés à mettre fin aux combats à l’issue du dialogue intercommunautaire « Aru II ». L’accord ouvre des perspectives nouvelles en matière de réconciliation, de sécurité et de développement local.
Pour Mme Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et cheffe par intérim de la MONUSCO :
« Cet accord marque une avancée significative dans la quête de stabilité en Ituri. Il ouvre la voie à une ère nouvelle »,
a-t-elle déclaré, tout en appelant à des actions concrètes sur le terrain, en particulier en faveur des femmes et des enfants, durement éprouvés par les violences.
La MONUSCO a félicité le gouvernement congolais, les leaders communautaires et les partenaires internationaux pour leur rôle dans le succès du processus. Elle se dit prête à accompagner la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue d’Aru II.
La mission encourage les groupes armés signataires à poursuivre la sensibilisation auprès de leurs membres afin de garantir le respect des engagements. Une discipline jugée essentielle pour rétablir la confiance, permettre le retour des personnes déplacées et relancer l’économie locale.
Mme van de Perre a également adressé un appel pressant aux groupes non-signataires pour qu’ils rejoignent sans tarder cette dynamique de paix :
« Cet accord de paix représente un pas concret, à condition qu’il soit mis en œuvre de manière effective et inclusive. L’Ituri dispose de tous les atouts pour se relever »,
a-t-elle souligné.
Dans un communiqué, la MONUSCO a présenté ses condoléances aux familles des victimes des récentes attaques perpétrées contre des civils déplacés sur le site de Djangi, dans le territoire de Djugu. Elle a fermement condamné ces actes, tout en rappelant que seule une mise en œuvre rapide et complète des engagements pris à Aru permettra de rompre le cycle de la violence.
Saliboko Mangala Pierre
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