Un vent de colère souffle sur Bunia après le meurtre tragique de quatre civils, dont des étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM), commis par un soldat des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en état d’ébriété. Ce drame, survenu ce vendredi 14 mars 2025 dans le périmètre de l’aéroport de la ville, a déclenché une vive indignation au sein de la population et particulièrement chez les étudiants.
Le Conseil des Sages de la Représentation des Étudiants du Congo (REC) section Ituri a vivement réagi, exigeant que justice soit rendue sans délai. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, son porte-parole, Ir Ukiya Uvon Gaël, a dénoncé un acte qu’il qualifie de « trahison envers la jeunesse estudiantine » et, plus largement, envers le peuple congolais.
« Cet assassinat odieux est une nouvelle illustration de l’impunité qui gangrène notre société, où trop de crimes restent sans suite », a-t-il déclaré.
Le Conseil réclame des sanctions exemplaires contre l’auteur du crime ainsi qu’une indemnisation des familles des victimes par l’État, jugé coresponsable en tant qu’employeur de ce soldat. Par ailleurs, il exhorte les autorités à instaurer des mesures disciplinaires strictes pour prévenir de tels agissements parmi les forces armées.
Les tensions restent vives à Bunia, où le Conseil des Sages met en garde : des actions de grande envergure pourraient être envisagées si les responsables ne réagissent pas rapidement.
« Trop, c’est trop ! » a martelé le porte-parole, réaffirmant la volonté des étudiants de ne pas laisser ce crime impuni.
Jonathan Byaruhanga
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