Un mois et demi après le lancement des patrouilles militaires nocturnes initiées par le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, la ville de Bunia semble renouer avec une tranquillité longtemps perdue. Ce dispositif sécuritaire, salué par une population soulagée de pouvoir enfin dormir sereinement, a eu un impact immédiat et spectaculaire sur la criminalité.
L’efficacité de ces patrouilles ne fait aucun doute. Les vols à main armée ont pratiquement disparu, tout comme les actes de délinquance attribués aux enfants de la rue, surnommés les « Chegué ». La présence constante des forces de l’ordre a permis de reprendre le contrôle de la ville, offrant aux habitants la liberté de circuler et de vaquer à leurs occupations sans la peur qui pesait sur leur quotidien.
Face à ces résultats probants, la population et plusieurs observateurs appellent à l’extension de cette stratégie à l’ensemble de la province. L’Ituri, meurtrie par des décennies d’insécurité, notamment dans ses zones rurales, pourrait tirer un bénéfice considérable d’un déploiement similaire.
L’objectif est clair : consolider les acquis enregistrés à Bunia et instaurer une sécurité durable pour tous les citoyens de la province. Une telle démarche créerait les conditions propices au développement, loin de l’instabilité et de la violence. La paix retrouvée dans la capitale provinciale pourrait ainsi devenir le prélude à une pacification globale de l’Ituri.
Serge Jalar
0 commentaire