Le Bureau de Coordination Provincial de la Société Civile Forces Vives de l’Ituri a tenu une réunion hebdomadaire pour examiner l’état de la sécurité dans la province. Il en ressort que, malgré les efforts déployés tant au niveau provincial que national, la situation sécuritaire dans l’Ituri reste préoccupante et nécessite une attention immédiate.
Une révélation macabre a émergé du côté de Kpandroma, situé dans le secteur des Walendu Pitsi, dans le territoire de Djugu. Depuis le mois d’octobre 2024, les habitants de cette région vivent dans la peur et l’angoisse, en raison de l’insécurité persistante.
Les récentes violences ont entraîné l’assassinat tragique de 23 personnes. Parmi les victimes figurent Monsieur WENU, un joueur de l’équipe Mapendano, et LOBINI, le président de la chorale de la CECA20, ainsi que trois femmes dont les noms n’ont pas été divulgués. Les corps de ces victimes sont jetés dans la rivière KODDA, témoignant d’une brutalité insupportable qui laisse la population désemparée.
Face à cette escalade de violence, la vie quotidienne à Kpandroma est gravement perturbée. Les habitants évitent de circuler après 16h00, paralysant ainsi les activités commerciales et agricoles essentielles à leur survie. Cette situation insoutenable appelle à une réponse rapide et efficace des autorités compétentes.
En conséquence, la Société Civile Forces Vives de l’Ituri, par l’intermédiaire de son coordonnateur, l’ingénieur Dieudonné Lossa Dhakana, adresse un appel solennel à Son Excellence Monsieur le Gouverneur Militaire de l’Ituri pour :
- Déployer des forces militaires à Kpandroma afin d’assurer la sécurité des habitants et leur permettre de reprendre leurs activités quotidiennes sans crainte.
- Diligenter une enquête indépendante pour identifier et traduire en justice les auteurs de ces crimes odieux contre l’humanité, afin que la justice soit rendue et que les victimes et leurs familles puissent trouver un semblant de paix.
- Activer la cellule SECAS pour établir un dialogue constructif entre les forces armées et la population locale, favorisant ainsi un climat de confiance et de coopération.
La Société Civile Forces Vives de l’Ituri reste engagée à défendre les droits des populations vulnérables et appelle tous les acteurs concernés à agir avec diligence pour restaurer la paix et la sécurité dans notre province.
Rédaction
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