La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a effectué une visite éclair dans la province de l’Ituri ce week-end, dans le cadre d’une mission visant à évaluer l’état de siège en vigueur depuis plus de trois ans.
Arrivée le samedi 23 novembre à 14h, elle a rencontré divers acteurs locaux, y compris des députés provinciaux et des représentants de la société civile, avant de quitter Bunia le dimanche 24 novembre à 07h30.
Au terme de cette visite, la Première Ministre a souligné l’importance de ramener la paix et la sécurité dans la province de l’Ituri tout en tenant compte des contextes spécifiques qui prévalent.
« Le chef de l’Etat souhaite ramener la paix et la sécurité, il est important maintenant de voir comment on va le faire en tenant compte des contextes respectifs. Les contextes ne sont pas les mêmes », a-t-elle déclaré.
Ces propos mettent en lumière la nécessité d’une approche adaptée aux réalités locales pour répondre efficacement aux défis sécuritaires qui frappent l’Ituri.
Durant son court séjour, Judith Suminwa Tuluka a eu des échanges fructueux avec différentes couches sociales. Les discussions ont principalement porté sur les effets de l’état de siège sur la vie quotidienne des habitants et les préoccupations croissantes concernant l’insécurité persistante.
Les députés provinciaux, qui ont récemment exprimé leur désillusion face à cette mesure, ont insisté sur le fait que l’état de siège n’a pas produit les résultats escomptés en matière de sécurité et a même exacerbé certaines violences.
La Première Ministre a promis de faire un rapport détaillé au chef de l’État sur les conclusions tirées lors de cette mission.
« Nous rentrons à Kinshasa pour faire le débriefing avec ceux qui étaient venus avec moi et faire le rapport au chef de l’Etat », a-t-elle ajouté, soulignant ainsi son engagement à transmettre les préoccupations des Congolais à la plus haute instance du pays.
Cette visite intervient alors que la situation sécuritaire en Ituri continue de susciter des inquiétudes. La province est en proie à des violences récurrentes, souvent attribuées à des groupes armés qui profitent du climat d’instabilité. Les habitants espèrent que les recommandations qui découleront de cette évaluation permettront d’envisager une sortie durable de crise.
Jonathan Byaruhanga
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