Médecins Sans Frontières (MSF) dénonce fermement l’irruption d’hommes armés dans l’hôpital de Kyeshero, à Goma, dans la nuit du 4 au 5 avril 2025, qui a entraîné la mort d’un civil et fait plusieurs blessés.
Dans un communiqué rendu public vendredi 11 avril 2025, cette ONG précise qu’une vingtaine de combattants du M23/AFC ont pénétré dans l’enceinte de l’hôpital à la recherche de personnes réfugiées dans l’établissement depuis plusieurs semaines. Bien qu’ils ne soient pas entrés dans les services médicaux, des tirs ont été entendus, causant la mort d’une personne, la blessure de trois autres, et des violences physiques contre deux membres du personnel. Des balles ont même atteint certaines unités, semant la panique parmi les malades et le personnel soignant.
« Ces événements sont inacceptables et ne doivent en aucun cas se répéter, ni à Goma ni ailleurs », déclare Margot Grelet, coordinatrice des urgences de MSF à Goma.
Cet incident vient s’ajouter à une quinzaine d’autres attaques similaires recensées par MSF depuis le début de l’année dans les provinces du Nord et Sud Kivu. Des affrontements à Masisi, Walikale, Uvira et Minova ont également affecté des structures soutenues par l’organisation, mettant gravement en danger la continuité des soins.
Face à la recrudescence de ces violences, MSF alerte sur l’éventuelle suspension de certaines de ses activités si les conditions de sécurité ne sont pas garanties. L’organisation appelle toutes les parties au conflit à respecter le caractère civil des structures de santé.
Présente depuis plusieurs années à l’hôpital de Kyeshero, MSF y intervient notamment dans le traitement de la malnutrition. L’ONG appuie également d’autres centres de santé dans la région pour des soins primaires, pédiatriques, maternels et la prise en charge des victimes de violences sexuelles.
Saliboko Mangala Pierre
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