Les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) continuent de semer le deuil dans le territoire de Djugu, au nord de la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo.
Le jeudi 22 mai 2025, ces groupes armés ont mené des incursions dans plusieurs villages de la chefferie des Bahema Nord, notamment Oulo, Sturaa, Waliba, Rheta et Stuki, provoquant la panique parmi les habitants.
L’attaque, survenue dès 8 heures du matin, a causé une perturbation majeure des activités locales. Selon Charité Banza Bavi, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Force Vive de la chefferie des Bahema Nord, ces miliciens ont intensifié leurs exactions ces derniers temps. Il alerte sur l’apparition d’une nouvelle coalition au sein de la CODECO, baptisée ADF-Nalu, qui renforce la menace sécuritaire dans la région.
Les assaillants ont tué deux civils, principalement des déplacés partis chercher de quoi se nourrir dans leurs champs. Plusieurs biens de valeur, notamment des produits agricoles, ont été pillés, tandis que de nombreux habitants ont été enlevés. Des enquêtes sont en cours pour retrouver les personnes kidnappées.
Face à la recrudescence des attaques, Charité Banza exhorte les forces de sécurité, notamment les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF), à renforcer leur intervention pour protéger les populations civiles. Il plaide également pour une intensification des patrouilles dans les zones à risque et invite la population à rester vigilante.
« Les miliciens de la CODECO ont mené leurs incursions dès 8 heures du matin dans plusieurs villages de la chefferie des Bahema Nord, tuant deux civils et enlevant plusieurs autres. Il est crucial que les forces de sécurité se mobilisent pour protéger les civils, d’autant plus qu’une faction ADF-Nalu s’est formée parmi eux », a-t-il déclaré.
Le territoire de Djugu subit une détérioration continue de ses activités socio-économiques et éducatives, exacerbée par les violences de la CODECO. De nombreuses familles, affectées par les déplacements forcés, peinent à subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants.
Alors que les violences persistent, l’urgence de trouver une solution durable à l’insécurité grandit. La population et les autorités espèrent une réponse ferme face à ces groupes armés qui déstabilisent la région.
Claude Rusoke Kisembo
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