Ituri : des journalistes agressés par les services de sécurité lors de l’arrivée de la Première Ministre

La journée de ce samedi 23 novembre a été marquée par un incident troublant à l’aéroport Murongo de Bunia, où au moins cinq journalistes ont été agressés par des militaires et policiers alors qu’ils couvraient l’arrivée de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. Cet événement a suscité une vive indignation au sein de la communauté journalistique.

Les faits se sont déroulés alors que la Première ministre faisait son entrée dans la ville pour une visite officielle. Les journalistes, qui s’étaient rassemblés pour couvrir cet événement important, ont été pris à partie par des militaires et quelques éléments de la PNC dans un incident qui a rapidement dégénéré.

Parmi les journalistes agressés, on note la présence d’une femme, soulignant une fois de plus les risques auxquels sont confrontées les femmes journalistes dans l’exercice de leur profession.

L’organisation Journaliste en Danger (JED) a rapidement réagi à cette agression, exprimant sa colère et son indignation face à ce qu’elle considère comme une atteinte inacceptable à la liberté de la presse.

Dans une sortie médiatique, JED a appelé les autorités militaires à prendre des mesures immédiates pour identifier et sanctionner les responsables de cette violence.

L’organisation a également demandé au ministre de la Communication, Patrick Muyaya, de s’exprimer sur cette affaire et d’assurer la protection des journalistes dans l’exercice de leur fonction.

Cet incident soulève des questions cruciales sur la sécurité des journalistes en République Démocratique du Congo, un pays où les atteintes à la liberté de la presse sont fréquentes. De nombreux reporters font face à des intimidations, des menaces et parfois même des violences physiques dans l’exercice de leur métier.

Alors que la Première ministre Judith Suminwa Tuluka est en visite à Bunia, la question de la sécurité des journalistes reste au cœur des préoccupations. Les autorités doivent agir rapidement pour restaurer la confiance entre les forces de sécurité et les professionnels des médias, afin d’assurer un environnement propice à l’information et à la libre expression.

Rédaction

Loading

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *