La communauté Ndo-Okebo a décidé de se retirer des dialogues organisés par l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI). Cette décision a été confirmée par Maître Boniface Londjiringa, président de la communauté, qui a exprimé des préoccupations quant à la manière dont ces dialogues sont menés.
Selon Maître Londjiringa, qui s’est exprimé ce mardi 4 mars, la participation de sa communauté au deuxième jour de ces discussions n’est pas envisageable tant que certaines conditions ne sont pas remplies. Il souligne la nécessité d’organiser des dialogues intracommunautaires préalables afin de garantir que chaque voix soit entendue et que les préoccupations spécifiques de chaque groupe soient prises en compte.
« Il est essentiel que ces dialogues soient francs et équitables, avec une représentation égale de chaque communauté, » a-t-il déclaré.
La situation en Ituri est exacerbée par les violences persistantes, notamment celles perpétrées par la milice CODECO, souvent associée à la communauté Lori. Les membres de Ndo-Okebo se sentent également vulnérables face à ces attaques, ce qui renforce leur position de se retirer des négociations actuelles.
Maître Londjiringa a exprimé que les dialogues doivent être conduits avec sérieux et non dans la précipitation, afin de véritablement répondre aux enjeux sécuritaires et sociaux qui affectent leur communauté.
Toutefois, l’UNADI est interpellée sur la nécessité d’une préparation adéquate pour ces dialogues.
« Nous devons prendre le temps nécessaire pour comprendre les objectifs de ces discussions, » a-t-il ajouté.
La décision de Ndo-Okebo de se retirer des dialogues intervient après le retrait de l’association culturelle Ente et de la communauté Mambisa. Plusieurs questions se posent sur la vision réelle des organisateurs de ces pourparlers, qui ne cessent de susciter des interrogations au sein de la population et des acteurs sociopolitiques.
Jonathan Byaruhanga
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