À Nyakunde, dans la chefferie des Andisoma (province de l’Ituri), une initiative du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) insuffle un nouvel espoir aux femmes ayant subi les affres du conflit armé. Une association locale, composée majoritairement de jeunes mères rescapées de la guerre de 2021, a reçu un lot d’équipements professionnels incluant des machines à coudre, des fers à repasser, des ciseaux et des tissus. Ce soutien vise à renforcer leur autonomie sociale et économique à travers la relance d’activités génératrices de revenus.
Madame Irène, responsable de l’association, témoigne avec émotion :
« Cette association est composée de mamans et de filles-mères. Lorsque la guerre est arrivée, nous avons tout perdu. Mais le soutien du CICR nous a redonné vie. Là où nous travaillions était trop petit. Maintenant, grâce à leurs dons, nous avons pu trouver un espace plus grand pour exercer. Aujourd’hui, ce que nous faisons nous permet de nous prendre en charge. »
L’impact dépasse les bénéficiaires directs. Monsieur Tebabo, responsable du développement dans la chefferie, salue cette intervention :
« Nous remercions sincèrement le CICR pour leur présence sur le terrain. La couture était un secteur en difficulté ici. Grâce à ce don, ces femmes, qui auparavant devaient mendier, retrouvent dignité et espoir. D’autres secteurs comme la menuiserie, la mécanique ou l’informatique mériteraient aussi une attention humanitaire similaire. »
Le CICR rappelle que cette action s’inscrit dans un contexte post-conflit marqué par la fragilisation économique. L’Association de mutuelle et de solidarité des femmes tailleuses de Nyakunde (AMSCO), qui regroupe des femmes âgées de 16 à 36 ans, peine à se relever des violences de 2021 et du manque d’accès au crédit. Pour renforcer la résilience locale, le CICR a également mis à disposition un générateur électrique afin d’assurer la continuité des activités.
Grâce à ces équipements et à un accompagnement ciblé, la quantité et la qualité des productions ont fortement progressé, permettant aux bénéficiaires d’améliorer leurs revenus et de subvenir aux besoins de leurs familles. Par ailleurs, ces initiatives contribuent à rétablir la cohésion sociale dans une région encore marquée par les divisions et les traumatismes liés aux conflits.
Dans cette optique, le CICR insiste sur la durabilité de son approche, combinant formation, accompagnement et outils adaptés pour favoriser la réinsertion socioéconomique des jeunes femmes vulnérables. À travers ce projet, l’organisation humanitaire réaffirme son rôle essentiel dans la reconstruction des vies affectées par la guerre en Ituri.
Rédaction
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