Ituri : les conseillers communaux de Bunia galèrent malgré le télégramme du ministère de l’Intérieur

Les conseillers communaux des trois communes de la ville de Bunia, dans la province de l’Ituri, continuent de galérer malgré le dernier télégramme du ministère de l’Intérieur.

Dans leur déclaration lue ce mercredi 16 octobre devant la presse, ces élus locaux réclament leur prise en charge totale, incluant le paiement des frais d’installation, des frais de fonctionnement et des émoluments par le gouvernement provincial, conformément à la décision de la vice-primature de l’Intérieur demandant à tous les gouverneurs des 26 provinces de prendre en charge les conseillers communaux.

« Le 10 octobre 2024, nous avons été reçus par le vice-gouverneur pour discuter de l’applicabilité du télégramme du ministère de l’Intérieur. Il avait promis une solution pour ce mercredi. Aujourd’hui, nous avons été déçus par le gouvernement provincial qui nous a envoyés le directeur de cabinet et la conseillère du gouverneur militaire, affirmant qu’ils n’ont pas les moyens financiers pour assumer la prise en charge des conseillers communaux, en violation du télégramme du VPM de l’Intérieur », dénoncent ces élus.

A cette occasion, ces conseillers communaux de la ville de Bunia, impayés depuis plus de 10 mois, démentent les propos de la Première Ministre, selon lesquels le problème des conseillers communaux a été déjà résolu.

« Nous démentons le message de la Première Ministre, cheffe du gouvernement Judith Suminwa, affirmant que le problème des conseillers communaux a été déjà résolu dans les 26 provinces de la RDC. En Ituri, ce télégramme n’a jamais été appliqué », poursuit Paul Kamba, Coordonnateur des conseillers communaux de la ville de Bunia.

Notez que, plus de 10 mois après leur élection le 20 décembre 2023, les conseillers communaux ne sont toujours pas payés et leurs conditions de travail laissent à désirer. Ils n’ont même pas de bureaux pour travailler ni de salles de réunion, et la cohabitation avec les bourgmestres pose problème.

Héritier Ramazani

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