Ituri : les étudiants de Bahema Baguru à Bunia en difficulté face aux frais académiques, victimes collatérales de l’insécurité

La situation sécuritaire autour de Bunia, notamment sur la Route Nationale numéro 27 au nord de la ville, demeure extrêmement préoccupante. Cette instabilité persistante affecte gravement les activités socio-économiques dans la chefferie de Bahema Baguru, située dans le territoire de Djugu, paralysant les échanges commerciaux vitaux pour de nombreuses familles.

Cette crise a des répercussions directes sur les étudiants originaires de cette localité, actuellement installés à Bunia. En effet, les affrontements entre les miliciens de la CRP et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), qui se poursuivent depuis près de deux semaines, empêchent les familles de subvenir aux besoins financiers nécessaires au paiement des frais académiques.

Augustin Dramani, représentant des étudiants ressortissants de Bahema Baguru, s’est confié à iturionline.net ce lundi 18 août 2025, dressant un tableau alarmant de la situation :

« Dans la zone, les affrontements font principalement souffrir la population civile. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette situation, car elle impacte négativement non seulement les activités commerciales locales, mais aussi les frais académiques des étudiants originaires de cette région. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore pu régler leurs frais académiques, car leurs parents sont empêchés de travailler ou de circuler à cause du manque d’accès sécuritaire », a-t-il déclaré.

Cette crise illustre la double vulnérabilité des familles frappées par l’insécurité : privées de ressources économiques, elles voient l’avenir éducatif de leurs enfants compromis. Le blocage des échanges et les restrictions de déplacement sur la RN27 isolent davantage la région, aggravant les conditions de vie et rendant la poursuite des études de plus en plus difficile pour les jeunes concernés.

Face à cette situation, l’urgence d’une intervention pour restaurer la sécurité et permettre la reprise normale des activités quotidiennes se fait sentir. Il convient de noter que la circulation sur cette route nationale reste très limitée depuis le début des affrontements dans cette partie de la province.

Rédaction