Ituri : Mgr Dieudonné Uringi appelle les populations à ne pas rester silencieuses face à l’insécurité

Dans un contexte de crise sécuritaire persistante, l’Église catholique, par la voix de Monseigneur Dieudonné Uringi Ucci, évêque du diocèse de Bunia, lance un appel poignant aux populations de la province de l’Ituri. Face à un désastre humanitaire qui perdure depuis plusieurs années, il appelle à une profonde conversion du cœur et à une prise de conscience collective.

Lors d’une récente adresse, Monseigneur Uringi a souligné la gravité de la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu, marqué par des violences incessantes et des pertes humaines tragiques.

« Chers frères et sœurs, ce bilan sombre du plan sécuritaire nous pousse à nous interroger sur l’avenir de notre pays en général, et de notre province en particulier, » a-t-il déclaré.

L’évêque n’hésite pas à interpeller les autorités nationales sur leur responsabilité dans cette crise.

« Jusqu’à quand devrons-nous continuer de compter les morts ? La souffrance du peuple Ituri constitue-t-elle un souci pour la communauté tant nationale qu’internationale ? » s’interroge-t-il.

Ce prélat catholique appelle également les citoyens à sortir de leur silence.

« Face à ce désastre humanitaire, nous ne pouvons garder silence car trop c’est trop. Nous sommes frères et sœurs, enfants d’un même père, nés pour être libres, selon la volonté du Seigneur, » a-t-il affirmé, tout en insistant sur l’importance de la solidarité et de la responsabilité collective dans la lutte contre l’insécurité.

Dans une période où les crises humanitaires se multiplient et où les populations sont souvent laissées pour compte, le message de l’évêque résonne comme un appel à la mobilisation.

« Chacun doit donc prendre ses responsabilités face à l’insécurité qui ne cesse de ronger notre pays, » conclut-il, invitant tous les peuples ituriens à une conversion du cœur.

Cette déclaration intervient alors que la situation sécuritaire en Ituri continue de se détériorer, avec des groupes armés qui sèment la terreur dans les communautés locales. Pour rappel, le weekend dernier, une dizaine de corps sans vie ont été découverts dans le territoire d’Irumu. Des rebelles ADF seraient les présumés auteurs de l’acte, selon notre source.

Jonathan Byaruhanga

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