Sept ex-otages des ADF, dont une femme et une fillette, ont été présentés ce vendredi à l’Autorité provinciale en présence des membres du comité provincial restreint de sécurité, par la structure dénommée Ukweli Defection Committee, travaillant sous le label de l’ONG Foundation Bridgeway.
Parmi ces ex-otages, une jeune femme de 32 ans a témoigné devant la presse locale de son long calvaire vécu pendant trois ans de souffrances atroces. Elle a raconté avoir été kidnappée dans une localité appelée Mapita par trois jeunes hommes alors qu’elle se rendait au champ avec ses deux enfants, âgés respectivement de 7 ans et 2 mois. Emmenée dans un campement de fortune, elle a été contrainte de ne jamais révéler ce qui se passait sous peine d’exécution.
La victime a décrit comment elle a été forcée à des rapports sexuels avec un homme qui est mort trois jours après leur cohabitation. Elle a ensuite été donnée à un autre homme et a passé un mois et deux semaines dans ce campement, subissant une formation paramilitaire. Elle a finalement réussi à s’échapper en se cachant pendant une marche nocturne imposée par les ravisseurs.
Après avoir été accueillie par les forces loyalistes, elle a passé quatre mois en Ouganda avant d’être rapatriée en RDC. Elle a été kidnappée avec ses deux enfants et en est sortie avec un enfant, le dernier étant le fruit d’une grossesse indésirable.
Mme Asha Birungi, responsable de la sensibilisation au sein de la structure Ukweli Defection Committee, a expliqué que l’objectif est de faire sortir de la forêt les personnes qui hésitent encore, pour leur faciliter la réunification familiale à travers les structures étatiques, notamment l’armée, l’ANR et la DGM.
Il convient de noter que 780 personnes ex-otages libérés des mains des ADF ont été réunifiées avec leurs familles en Ituri et au Nord-Kivu, rapporte-t-on.
Rédaction
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