Au cours de la période de grève décrétée par les enseignants des écoles publiques en République Démocratique du Congo, au moins quatre enfants mineurs se sont enrôlés dans les groupes armés actifs à l’Est de Biakato, chef-lieu de la chefferie des Babila Babombi en territoire de Mambasa, province de l’Ituri.
Cette situation inquiétante a été signalée par John Tsongo, activiste des droits humains dans cette région, qui indique que la protection, l’occupation et la prise en charge des enfants en âge scolaire sont devenues un défi majeur pour les parents.
Il ajoute que l’enrôlement des enfants mineurs dans les groupes armés est le résultat de la grève des enseignants, exposant les enfants à plusieurs risques tels que les accidents de circulation, les exploitations de tout genre et même les abus sexuels.
« Suite à la grève des enseignants depuis le début de cette année scolaire 2024-2025, nous avons enregistré quatre enfants mineurs qui se sont enrôlés dans les groupes armés locaux ici à Biakato. Cela ne nous plaît pas et, en raison de la non-occupation, les enfants sont devenus compliqués et exposés à plusieurs risques à la maison, comme le viol et les accidents de circulation», dit-il.
Et de poursuivre ;
«Nous appelons les parents à bien veiller sur leurs enfants au cours de cette période compliquée où la zone de Biakato est surpeuplée en raison des déplacements de population causés par les mouvements des ADF », poursuit John Tsongo.
Il sied de préciser que l’enrôlement des enfants mineurs dans les groupes armés n’est pas autorisé en République Démocratique du Congo, mais est permis pour ceux dont l’âge varie de 18 à 25 ans.
Claude Rusoke Kisembo
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