Face à la recrudescence des violences dans le territoire de Djugu, l’ancien deuxième vice-président du Sénat congolais, Tibasima Mbogemu Ateenyi, lance un appel à l’unité et à l’action. Dans une déclaration parvenue à Iturionline.net, il interpelle les autorités nationales, les groupes armés et les partenaires internationaux pour une intervention immédiate et concertée en vue de restaurer durablement la paix en Ituri.
Depuis le 13 juillet, des attaques attribuées à des milices armées ont ravagé plusieurs localités proches de Bunia. Les affrontements ont fait des dizaines de morts et de blessés graves, accompagné de pillages, de destructions massives et de profanations religieuses. Des troupeaux appartenant à une communauté protestante ont également été dérobés.
Au-delà de la tragédie humaine, la crise compromet gravement l’avenir des jeunes. Plus de 4.000 élèves ont été empêchés de passer le Test national d’orientation scolaire et professionnelle (TENAFEP). « Il s’agit d’une hypothèque grave sur l’avenir de notre jeunesse », a souligné Tibasima, inquiet des répercussions durables sur les parcours scolaires.
Cette escalade de la violence survient après des progrès sécuritaires récents. Le 20 juin, un nouveau mémorandum d’entente avait été signé entre les FARDC et l’armée ougandaise (UPDF), élargissant l’opération Shujaa à l’ensemble de la province d’Ituri. Des pourparlers, dits « ARU 2 », avaient également abouti à des engagements concrets de cessation des hostilités et de réintégration des combattants dans des programmes de démobilisation.
« Trop de sang a coulé »
Tibasima appelle les responsables congolais à « cesser de laisser ces engagements lettre morte ». Il plaide pour le déploiement rapide des forces conjointes FARDC-UPDF dans les zones sensibles, notamment à Djugu et Irumu, afin de permettre le retour des déplacés.
L’ex-sénateur exhorte les autorités à intégrer la question de l’Ituri dans l’agenda des négociations nationales, citant le processus de Doha comme un levier possible. « L’Ituri ne peut plus rester en marge des efforts nationaux de pacification. Sa situation mérite une réponse politique forte, urgente et structurée », a-t-il martelé.
Notons que la situation actuelle de l’Ituri, marquée par l’insécurité persistante et ses conséquences dévastatrices sur la population, appelle à une mobilisation immédiate et concrète.
Rédaction
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