Journée Internationale des Droits de l’Enfant, un état alarmant pour les enfants en Ituri

A l’occasion de la 34e Journée Internationale des Droits de l’Enfant, le Comité d’Enfants de la province de l’Ituri a dressé un état des lieux préoccupant concernant les droits des enfants.

Le thème de cette année, « Respecter les opinions des enfants », a mis en lumière les nombreuses violations que subissent les jeunes Ituriens.

Richardine Pituwa, présidente par intérim du Comité d’Enfants Provincial, a rappelé que près de 1,6 million d’enfants et de femmes sont déplacés en Ituri, vivant dans des conditions extrêmement précaires. Cette crise est en grande partie due aux conflits armés persistants dans la région.

Selon l’UNICEF, plus de mille violations graves des droits des enfants ont été recensées en 2023, incluant enlèvements, viols et attaques contre des écoles. Malheureusement, ces actes restent souvent impunis, exposant les enfants à une violence continue.

 » Malgré les efforts du gouvernement et ses partenaires, de nombreux enfants ne fréquentent pas l’école et sont contraints de travailler pour survivre ou vivre dans la rue », a déploré Richardine Pituwa.

Pour elle, les enfants en situation difficile sont particulièrement vulnérables aux violences, à la délinquance et à la consommation de drogues, compromettant ainsi leur bien-être physique et mental.

Cette activiste des droits des enfants a mis en exergue les cas d’impunité liés aux avortements, aux grossesse précoces et aux abus sexuels qui sont devenus fréquents à Bunia, déplorant l’inefficacité des mécanismes de protection des droits des enfants.

« La situation des enfants congolais est certes préoccupante, mais celle des enfants ituriens est encore plus alarmante compte tenu du contexte sécuritaire « , a laissé entendre Richardine Pituwa.

Pour améliorer cette situation, Pituwa a formulé plusieurs recommandations aux parents:

1. Mettre l’enfant garçon ou fille au centre de toutes les décisions le concernant
2. Prendre en compte l’opinion des enfants pour favoriser leur épanouissement
3. Assurer et rétablir les droits fondamentaux des enfants en situation difficile pendant cette période de conflits armés
4. Améliorer les conditions de prise en charge d’accompagnement des enfants en conflit avec la loi.

Pituwa a conclu son discours en soulignant l’urgence d’agir pour garantir un avenir meilleur aux enfants de l’Ituri.

Jonathan Byaruhanga