À Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, le coût des fournitures scolaires suscite une vive inquiétude parmi les familles. L’instabilité sécuritaire et les difficultés d’approvisionnement dans la région provoquent une flambée des prix, rendant la rentrée scolaire particulièrement éprouvante pour les parents.
Les articles scolaires de base connaissent une forte volatilité, ce qui rend toute planification budgétaire quasi impossible. Selon des observations datant de 2022, une inflation marquée avait déjà transformé l’achat de simples cahiers en une dépense conséquente pour les ménages.
À titre indicatif, une douzaine de cahiers de 200 pages coûtait entre 20 000 et 23 000 francs congolais. Les cahiers de 96 pages se vendaient autour de 12 000 FC, tout comme ceux de 32 pages. Le prix d’un stylo ou d’un crayon avoisinait les 500 FC. Une boîte de mathématiques se négociait entre 1 800 et 2 000 FC, tandis qu’une règle (latte) variait de 1 500 à 2 000 FC selon la qualité.
Ces prix, bien que représentatifs, demeurent des estimations. Ils fluctuent en fonction du lieu d’achat marché ou boutique et de la qualité des produits, compliquant davantage les choix des parents.
L’insécurité persistante et l’état dégradé des routes dans l’Ituri constituent les principales causes de cette hausse des prix. L’acheminement des fournitures scolaires devient difficile et coûteux, impactant directement le prix final pour les consommateurs. À cela s’ajoute une inflation généralisée, alimentée par les conditions économiques locales, qui rend la vie de plus en plus chère pour les habitants de Bunia.
Pour de nombreuses familles, cette situation représente un véritable casse-tête financier. Le coût des fournitures scolaires absorbe une part importante du budget familial et peut compromettre l’accès à l’éducation pour certains enfants. Sans mesures concrètes pour stabiliser les prix ou soutenir les ménages, la rentrée scolaire risque de demeurer une période de stress et de précarité pour les familles de la région.
Rédaction
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