Noëlla Bachebandey : « Nous ne perdrons jamais confiance » et « si nous ne dénonçons pas, nous risquons d’être taxés complices »

Le samedi 2 août 2025 a marqué la troisième commémoration du GENOCOST en République démocratique du Congo, une journée dédiée à la dénonciation du génocide congolais perpétré pour des intérêts économiques, et à la mémoire des millions de victimes des conflits meurtriers qui ravagent l’Est du pays depuis des décennies.

À cette occasion solennelle, la sénatrice Noëlla Bachebandey a prononcé un discours poignant et percutant. Elle a interpellé la nation avec des mots qui résonnent comme un cri de douleur et de résistance :
« Jusqu’à quand allons-nous continuer à pleurer nos morts ? », a-t-elle demandé, dénonçant une escalade de la violence qui épargne désormais ni sanctuaire, ni vie humaine.
« À Djugu et à Irumu, même l’Église n’est pas épargnée. Pourquoi la cruauté ? Pourquoi ce silence de la communauté internationale ? Pourquoi cette tragédie ? », a-t-elle poursuivi, appelant à une véritable prise de conscience collective.

Son appel est clair : il faut briser le silence.
« Si nous ne dénonçons pas, nous risquons d’être taxés complices ! Nous avons l’espoir qu’un jour ça ira et nous ne perdrons jamais confiance. »
Avec courage, elle invite les habitants de l’Ituri à assumer leur responsabilité morale :
« Cessons de tuer nos frères et sœurs. La créature humaine a sa valeur ! »

La pertinence de son message résonne encore plus fortement à la lumière des événements tragiques survenus à Komanda entre le 27 et le 28 juillet dernier, où une attaque sanglante menée par les rebelles ADF a coûté la vie à 42 civils innocents. Une barbarie que la sénatrice a vigoureusement condamnée.

Ce nouveau drame vient s’ajouter à la longue liste des atrocités liées au GENOCOST et renforce l’appel urgent à l’action du gouvernement congolais pour garantir la sécurité de ses citoyens.

Le discours de la sénatrice Noëlla Bachebandey, prononcé lors de cette journée de mémoire, réaffirme la résilience du peuple congolais. Il incarne une volonté farouche de ne pas céder au désespoir et un engagement profond à faire triompher l’humanité et la justice face à la violence.

Rédaction

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