Dix enseignants des écoles primaires et secondaires de la ville et du territoire de Beni, au Nord-Kivu, dont deux femmes, ont achevé le 9 janvier dernier une formation de deux mois sur l’informatique de base. La formation, initiée et conduite par les casques bleus tanzaniens de la Brigade d’intervention de la MONUSCO (FIB) à leur base de Mavivi, visait à renforcer les connaissances théoriques et pratiques en informatique de ces enseignants pour leur permettre de former leurs élèves et éviter ainsi qu’ils deviennent des « analphabètes numériques ».
Luc Matabishi Belungu, enseignant à l’École primaire de Ngite, estime que cette formation est fondamentale pour les enseignants. Il déclare maintenant être capable d’utiliser un ordinateur, ce qui n’était pas le cas avant cette formation : « Cette formation a été utile pour moi, parce que maintenant, je sais déjà manipuler l’ordinateur, et c’est quelque chose que je vais faire durant le reste de ma vie. Avant, on enseignait l’ordinateur et l’informatique dans nos écoles, mais on utilisait tout simplement le livre, on ne savait même pas utiliser l’ordinateur, moi comme un enseignant. Grâce à cette formation, je suis déjà capable et apte à utiliser l’ordinateur et à bien former mes élèves. »
Antoinette Mbambu Musienene, enseignante à l’Institut Ngite, partage le même avis. Elle affirme que dans son école, trouver un ordinateur est un luxe et ajoute que les enseignants enseignent l’informatique sans avoir jamais vu un ordinateur : « La formation sur l’informatique a été très importante chez moi car je suis enseignante dans une école secondaire. Nos écoles sont souvent des écoles du village, où trouver un ordinateur n’est pas facile, du fait de l’insécurité que nous connaissons chez nous. Mais à partir de cette formation, j’ai acquis plusieurs compétences. Nous enseignants et enseignantes, enseignons la théorie aux élèves, pendant que nous-mêmes, enseignants, ne savions pas comment manipuler l’ordinateur. Mais grâce à cette formation, je suis capable de manipuler l’ordinateur et de renforcer les capacités des élèves pour leur avenir professionnel et leur insertion dans la société. »
Cette formation s’inscrit dans la politique de transition de la MONUSCO, qui entend laisser de l’expertise aux Congolais et Congolaises à son départ du pays, dans les domaines où elle intervient.
Abel Tsongo Bin Kisehya
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