RDC : Journée nationale des morts, en Ituri, des massacres quotidiens font honte à la République

La Journée nationale des morts, observée chaque année en République démocratique du Congo, est un moment de recueillement pour honorer la mémoire des victimes des violences et conflits armés. Cependant, en cette journée solennelle, la province de l’Ituri incarne de façon tragique l’incapacité persistante de l’État à protéger ses citoyens.

Dans cette région de l’est du pays, les assassinats, massacres et attaques perpétrés par des groupes armés tels que la milice CODECO et les Forces démocratiques alliées (ADF) se poursuivent sans relâche, plongeant les populations dans la terreur et le deuil quotidien.

Récemment, une attaque attribuée aux ADF à Komanda a fait plus de 40 morts, parmi eux des femmes et des enfants, certains tués dans un lieu de culte. Ce carnage, d’une cruauté insoutenable, a provoqué une vague d’indignation nationale et internationale.

Bien que les patrouilles de la MONUSCO aient été renforcées, aucune solution durable n’est en vue. Des fosses communes continuent d’être découvertes, témoins muets des atrocités commises. La population, meurtrie, appelle à la justice.

Malgré les appels répétés en faveur d’une sécurisation du territoire, le gouvernement peine à imposer un état de droit. Ce blocage institutionnel attise la colère des communautés locales et alimente la condamnation sur la scène internationale.

La Journée nationale des morts devrait être un cri d’espoir, un appel à la paix. Au lieu de cela, elle révèle l’urgence d’une réponse politique forte et d’une mobilisation générale pour mettre fin à l’effusion de sang.

Les citoyens d’Ituri réclament plus que des hommages : ils exigent des actes concrets, un engagement ferme pour restaurer la paix et garantir leur sécurité.

Combien de morts faudra-t-il encore avant que ce cycle de violence prenne fin ? En cette journée de mémoire, le silence doit être rompu. Il est temps que les autorités nationales et la communauté internationale agissent ensemble pour sauver l’Ituri d’une tragédie qui dure depuis trop longtemps.

Rédaction

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