Après une vive controverse, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a annulé la mesure interdisant toute couverture médiatique de l’ancien président Joseph Kabila et de son parti, le PPRD. Cette interdiction, prise unilatéralement par Christian Bosembe, président du CSAC, avait suscité une levée de boucliers parmi les acteurs médiatiques et politiques, qui dénonçaient une atteinte à la liberté de la presse.
Réunie en urgence, la plénière du CSAC a jugé cette restriction illégale et a décidé de l’annuler sans condition. Toutefois, la levée de l’embargo ne signifie pas un retour total à la normalité. Une nouvelle recommandation invite désormais les médias à « s’abstenir de diffuser des informations concernant les agresseurs du pays et leurs supplétifs », une directive vague qui soulève des interrogations sur la réelle portée de la liberté d’expression.
Pour RDC News, cette volte-face spectaculaire met en lumière les tensions internes au sein du CSAC, dont l’indépendance est régulièrement remise en question. Ce dossier délicat reflète les difficultés du régulateur à résister aux pressions politiques, dans un contexte où la liberté de la presse demeure fragile en République démocratique du Congo.
Rédaction
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