Romeo Serge Uzele dénonce les massacres oubliés en Ituri

Dans une lettre poignante adressée à la population de l’Ituri, le leader de la jeunesse locale, activiste des droits humains et figure politique, Romeo Serge Uzele, exprime sa vive indignation face aux violences persistantes dans la région. Il appelle à l’unité, au désarmement et au développement durable.

Au cœur de l’Afrique, la République Démocratique du Congo continue de faire face à une instabilité profonde, particulièrement dans sa partie orientale. En Ituri, les attaques de groupes armés rebelles ont causé d’importants dégâts humains et matériels, freinant même l’activité touristique.

Malgré la présence des Forces armées de la RDC, l’insécurité ne cesse de s’aggraver. La population vit dans la peur, exposée à la famine, aux déplacements forcés, aux violences, aux pertes de biens et à une crise humanitaire préoccupante.

Romeo Serge Uzele, les larmes aux yeux, regrette l’enlisement de la situation sécuritaire dans sa province natale. Il exhorte les jeunes de l’Ituri à déposer les armes et à privilégier la paix, soulignant que la guerre ne construit rien, mais détruit tout.

Selon lui, plus d’un million de déplacés sont recensés dans la province, souvent sans accès à l’aide humanitaire ni aux soins de santé. Les territoires les plus touchés incluent Djugu (Lopa, Nizi, Iga Barrière), Mahagi, Irumu (Komanda, Bunia, Walese Vonkutu) et Mambasa.

Depuis janvier 2025, les massacres se multiplient. Femmes violées, enfants enrôlés dans les milices, familles décimées : le drame humanitaire s’intensifie, laissant dans son sillage veuves et orphelins en grande souffrance.

« Pourquoi l’Ituri est-elle devenue un théâtre de meurtres ? » s’interroge Uzele, tout en appelant les autorités nationales et les organisations internationales à se mobiliser face à cette crise silencieuse.

Il condamne fermement les atrocités commises depuis le début de l’année 2025, déplorant leurs impacts sur la dignité humaine et sur l’instauration d’une paix durable. Il conclut en ces termes : « Trop c’est trop. Notre silence est complice. Il est temps que les Ituriens s’unissent pour reconstruire leur province. »

À titre d’exemple frappant, 24 civils ont été enterrés dans une fosse commune à Komanda, le 28 juillet 2025, suite à une incursion meurtrière des rebelles ADF.

Rédaction

Loading

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *