Un phénomène troublant a récemment émergé à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo. Appelé « TEKA FELA », ce phénomène voit des jeunes garçons échanger leurs corps contre des récompenses matérielles telles que des motos, des iPhones ou de l’argent. Cette pratique suscite une vive inquiétude parmi les jeunes de la ville, qui appellent à un retour à des valeurs plus saines et à des activités productives.
Le terme « TEKA FELA » est devenu courant dans les discussions entre jeunes à Bunia. Les garçons impliqués dans ce phénomène semblent séduits par la promesse d’une vie meilleure, attirés par les biens matériels que leur offre cette pratique. Cependant, derrière cette façade se cache une réalité alarmante : l’exploitation et la dévalorisation de soi.
Lors d’une rencontre organisée par notre rédaction ce jeudi 19 septembre, plusieurs jeunes ont exprimé leurs préoccupations face à ce phénomène.
« ,…toi là à cause de la jalousie, à cause de iphone, moto, argent,…tu pars échanger avec ta fesse,… », a déclaré l’un d’eux.
Visiblement affecté par cette situation. Un autre a ajouté :
« ,…ce n’est pas bien, toi Dieu t’a créé garçon pour te chercher une femme maintenant tu commences à partir coucher tes amis garçons. Un garçon de la ville tu commences à porter des papers et tu vas venir draguer une fille, ce n’est pas bien,… »
Face à cette situation alarmante, les jeunes de Bunia lancent un appel aux concernés pour qu’ils s’engagent dans des activités productives. Ils encouragent les jeunes à investir leur énergie et leur temps dans l’éducation, l’entrepreneuriat, des voies qui peuvent offrir des perspectives durables et respectables.
Le phénomène « TEKA FELA » ne se limite pas à un simple comportement individuel ; il soulève des questions plus larges sur la jeunesse en Ituri et les défis socio-économiques auxquels elle fait face. Le manque d’opportunités d’emploi et l’attrait des gains rapides sont des facteurs qui alimentent cette tendance inquiétante.
Alors que le phénomène « TEKA FELA » continue de préoccuper la jeunesse de Bunia, il est crucial que la communauté, les autorités locales et les organisations de la société civile s’unissent pour sensibiliser les jeunes aux dangers de cette pratique. Ensemble, ils doivent promouvoir des alternatives positives qui encouragent le développement personnel et professionnel, afin de bâtir une société où chaque individu peut s’épanouir dignement.
Dans un monde où les valeurs sont souvent remises en question, il est essentiel de rappeler aux jeunes qu’ils ont le pouvoir de changer leur destin sans compromettre leur intégrité.
Jonathan Byaruhanga
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