Bunia : formation sur les droits de l’homme pour sensibiliser la population

Dans un milieu où l’insécurité règne en maître, la province de l’Ituri se prépare à accueillir une formation essentielle sur les droits de l’homme. Les 17 et 18 janvier 2025, la ville de Bunia sera le théâtre d’une initiative visant à éduquer la population sur ses droits fondamentaux, grâce aux expertises de l’Inspection Nationale des Droits de l’Homme.

Innocent Nyine, inspecteur au sein de cette structure, a partagé son enthousiasme lors d’un échange avec iturionline.net.

« J’ai la joie et l’honneur d’annoncer à la population de la province de l’Ituri, et plus particulièrement celle de la ville de Bunia, qu’une formation sur les droits de l’homme se tiendra les 17 et 18 janvier 2025, grâce aux expertises de l’Inspection Nationale des Droits de l’Homme. La première vague a déjà été décorée », a-t-il déclaré.

La situation sécuritaire en Ituri est préoccupante, avec des conflits et des violences qui affectent le quotidien des habitants. Nyine a souligné que

« nous constatons qu’en Ituri, nous sommes dans une zone d’insécurité, la population le sait bien », a-t-il ajouté.

Cette formation arrive donc à un moment crucial où il est impératif de renforcer la connaissance des droits humains parmi les citoyens. Les participants à cette formation ne seront pas seulement formés, mais également évalués.

« Une fois la formation terminée, les participants seront soumis à une évaluation. Après avoir réussi cette évaluation, ils seront retenus comme inspecteurs des droits de l’homme », a précisé Nyine.

Cette approche vise à garantir que ceux qui seront formés possèdent les compétences nécessaires pour défendre et promouvoir les droits humains au sein de leur communauté. Un des principaux défis identifiés par Nyine est l’ignorance généralisée des lois parmi la population.

« Nous constatons que beaucoup de gens ignorent la loi, alors que nul n’est censé ignorer la loi », a-t-il déclaré.

Cette formation représente donc une opportunité de combler ce vide juridique et d’encourager un plus grand respect des droits fondamentaux. Nyine reste optimiste quant aux résultats de cette initiative.

« Nous croyons qu’après la formation, les participants seront compétents », conclut-il.

En formant des inspecteurs qualifiés, Bunia espère non seulement sensibiliser sa population aux droits humains, mais aussi instaurer un climat de respect et de protection des droits fondamentaux.

Jonathan Byaruhanga