Le plan astral, souvent qualifié de « monde émotionnel » par les occultistes, serait une dimension énergétique reflétant la réalité terrestre. Selon la théosophie, il s’organiserait en différentes strates vibratoires, des plus denses associées aux désirs bruts aux plus subtiles, liées aux émotions élevées. Contrairement au monde physique, ses formes seraient malléables, modelées par l’intention et l’affect.
Lors d’un voyage astral, l’esprit se dissocierait du corps physique grâce à une « corde » énergétique. Ce processus débuterait généralement par des vibrations corporelles intenses ou une paralysie consciente, suivies d’une sensation d’ascension ou de rotation. Les techniques de projection varient : méditation profonde, visualisation guidée ou même choc traumatique simulé.
Tandis que le corps physique reste inerte, en état de sommeil paradoxal accéléré, son double astral décrit comme un « nuage ovoïde multicolore » — s’en détacherait. Certains témoins évoquent l’apparition d’un halo léger autour du dormeur, interprété par les théosophes comme une manifestation de l’aura astrale. Durant cette expérience, la respiration devient imperceptible et les pupilles restent fixes sous les paupières closes.
Les récits concordent sur la nature mouvante du monde astral, caractérisée par des architectures oniriques et des champs de lumière pulsée. Les pratiquants rapportent également la présence d’entités qualifiées de « formes-pensées », avec lesquelles la communication se ferait par télépathie. Certains évoquent l’accès à des « bibliothèques akashiques », des archives vibratoires renfermant les mémoires collectives.
Toutefois, le plan astral abriterait aussi des « larves astrales », des énergies parasitaires attirées par les peurs, selon l’ésotériste Franz Bardon. Pour s’en prémunir, les initiés préconisent l’usage de visualisations protectrices telles que des boucliers de lumière et des mantras. Selon eux, un choc émotionnel intense sur ce plan pourrait avoir des répercussions physiques directes.
Le retour dans le corps physique s’accompagne fréquemment de sursauts musculaires et d’une sensation de chute libre. Certains textes ésotériques mentionnent le risque de « désynchronisation » lorsque le corps astral reste trop longtemps détaché, soulignant ainsi l’importance des ancrages terrestres comme le comptage mental ou le contact tactile volontaire.
Si la science officielle reste prudente quant à l’existence du voyage astral, les recherches sur les états modifiés de conscience documentent des phénomènes similaires. Le débat reste vif : s’agit-il d’une hallucination sophistiquée ou d’un accès à une dimension quantique ? Les praticiens avancent une hypothèse intermédiaire : un « espace psychique partagé », façonné par l’inconscient collectif.
Rédaction
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