À Bunia, l’Institut Supérieur des Sciences de l’Informatique et de la Gestion (ISSIGE-BUNIA) a organisé, le week-end dernier, une session de formation de recyclage à l’intention de son corps enseignant. Cette initiative visait à renforcer les compétences pédagogiques des participants autour de thématiques clés du système Licence-Master-Doctorat (LMD), notamment la synthèse des fondements du système, l’élaboration du contrat pédagogique et l’adoption de méthodologies actives d’enseignement adaptées.
Le professeur Amuda Baba, facilitateur principal de la formation, a mis en lumière les défis persistants liés à la mise en œuvre du système LMD dans les établissements universitaires de la région. Selon lui, malgré son adoption officielle, le système peine à s’imposer sur le terrain en raison de confusions entre l’ancien modèle PADEM et la nouvelle approche par compétences prônée par le LMD.
« Il a été constaté depuis un certain temps que, bien qu’on parle du système LMD, sa mise en œuvre sur le terrain présente encore des lacunes importantes. Il était donc nécessaire de revenir sur les fondamentaux du LMD, afin que les enseignants puissent avoir une compréhension uniforme et jouer pleinement leur rôle dans la formation des apprenants. Les étudiants risquent de ne pas acquérir les compétences recherchées, car les exigences liées à la succession logique des unités d’enseignement et au contenu des compétences ne sont pas toujours respectées », a-t-il expliqué.
Le professeur a également souligné l’absence fréquente de référentiels métiers, de référentiels de compétences et de profils de sortie, éléments pourtant essentiels à la construction de contrats pédagogiques cohérents et alignés sur les objectifs de formation.
De son côté, l’ingénieur Sagesse Maki Mugenyi, Directeur Général ad intérim de l’ISSIGE-BUNIA, a salué la portée stratégique de cette formation, organisée à l’aube de la nouvelle année académique entamée le 22 octobre 2025. Il a insisté sur la nécessité d’aligner l’ensemble du corps professoral, anciens comme nouveaux, aux exigences du système LMD pour garantir un enseignement de qualité conforme aux standards nationaux.
« La rentrée académique a été marquée par cette formation essentielle qui prépare nos enseignants à appliquer pleinement le système LMD, avec son approche par compétences. Ce séminaire de remise à niveau a aussi permis de renforcer les liens avec des enseignants issus des universités partenaires, assurant ainsi une meilleure harmonisation des pratiques pédagogiques », a conclu l’ingénieur Maki Mugenyi.
Jonathan Byaruhanga
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