La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, est arrivée à Bunia ce samedi 23 novembre après-midi, accompagnée d’une forte délégation comprenant des vices-premiers ministres, des ministres et des vices-ministres.
Cette visite intervient dans un contexte marqué par l’état de siège décrété dans la province de l’Ituri depuis plus de trois ans, en raison des violences et des conflits armés qui perturbent la région.
La délégation gouvernementale avait passé la nuit précédente à Goma, dans le Nord-Kivu, avant de se rendre à Bunia pour une mission importante : réévaluer les mesures prises dans le cadre de l’état de siège et examiner leur impact sur la sécurité et le développement local.
Le séjour de la cheffe du gouvernement à Bunia est perçu comme une étape essentielle pour comprendre les réalités du terrain et dialoguer avec les acteurs locaux.
A son arrivée, la Première Ministre a été accueillie par les autorités provinciales et des membres de l’équipe en charge de l’état de siège.
Judith Suminwa Tuluka a exprimé sa volonté de prendre le pouls de la situation et de recueillir les avis des différentes parties prenantes sur les défis auxquels fait face la province.
« Le chef de l’Etat nous a demandé, à la suite de l’ordonnance qu’il avait signée l’année dernière en 2023 sur les mesures d’atténuation et de requalification de l’état de siège, de venir faire le point des situations et voir si, tenant compte de la situation actuelle, on garde toujours le statu quo ou s’il faut revoir les choses. C’est pour ça que je suis venue », a-t-elle dit devant la presse.
Au programme de cette visite, la cheffe du gouvernement prévoit également une rencontre avec les forces vives, incluant des députés, des jeunes et d’autres représentants de la société civile.
Ces échanges devraient permettre d’identifier les préoccupations des populations locales et d’évaluer les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité et le bien-être des habitants de l’Ituri.
L’état de siège, instauré pour lutter contre l’insécurité persistante dans la région, a suscité des débats au sein de la population. Certains estiment que ces mesures ont permis d’améliorer la situation sécuritaire, tandis que d’autres pointent du doigt un manque d’efficacité et d’impact sur le quotidien de la population.
Les attentes sont grandes quant aux annonces qui pourraient en découler, notamment en ce qui concerne l’avenir de l’état de siège et les initiatives à mettre en place pour renforcer la sécurité et favoriser le développement dans cette région fragile.
Jonathan Byaruhanga
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Kukwabo lebisabo · 23 novembre 2024 à 7:51 pm
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