Ituri : le chef de division provinciale des Mines cité dans plusieurs conflits miniers

Le secteur minier de la province de l’Ituri traverse une nouvelle zone de turbulences. Le chef de division provinciale des Mines, Saidi Munyanya, est au cœur de plusieurs accusations liées à une gestion jugée opaque et à des conflits d’exploitation.

Selon de nombreuses sources locales, ce haut cadre est impliqué dans plusieurs cas d’appropriation illégale de sites miniers, en collaboration avec certains opérateurs étrangers, notamment chinois. Ces derniers auraient été mobilisés pour exploiter des périmètres appartenant à des exploitants légaux, provoquant ainsi des tensions entre coopératives minières locales et investisseurs étrangers.

Des rapports évoquent également la délivrance d’autorisations d’exploitation illégales de rejets, en violation des procédures établies par le Code minier. Cette pratique aurait contribué à l’aggravation de la contrebande dans la province.

La suspension temporaire des activités minières, récemment décidée par les autorités provinciales pour assainir le secteur, aurait paradoxalement facilité une prise de contrôle controversée de plusieurs sites. Des sources sur le terrain affirment que cette situation aurait été exploitée par le Chef de Division pour favoriser certains exploitants proches de lui, au détriment des opérateurs en règle.

Plusieurs missions de contrôle et de supervision ont été organisées sous sa direction. Toutefois, leurs résultats restent peu concluants et n’apportent aucune solution concrète aux difficultés rencontrées par les exploitants miniers. Les problèmes de tracasseries, de non-respect des périmètres et de favoritisme persistent, alimentant la méfiance au sein du secteur.

Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer une intervention directe des autorités provinciales et nationales afin de redresser l’administration minière en Ituri.
« Nous demandons un audit indépendant et la mise en place d’une commission mixte pour faire la lumière sur ces pratiques qui appauvrissent les exploitants et la province », plaide un représentant de la société civile de Bunia.

Nos tentatives pour recueillir la version des faits de M. Saidi Munyanya sont restées sans réponse.

Ces révélations relancent le débat sur la gouvernance minière en Ituri, une province riche en ressources naturelles mais fragilisée par la corruption, les rivalités administratives et le manque de transparence dans la gestion des ressources.

Rédaction

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