Dans la province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo, l’application TikTok est devenue un phénomène incontournable, surtout parmi les jeunes.
Cependant, cette plateforme, qui devrait être un lieu d’expression créative et de divertissement, est également le théâtre d’insultes et de comportements irrespectueux, notamment entre filles.
Ce phénomène soulève des inquiétudes quant à la perception et à l’honneur des femmes dans la société.
Des nombreuses jeunes filles utilisent TikTok pour s’attaquer verbalement les unes aux autres, souvent en se lançant des défis provocateurs et en se moquant de leurs apparences physiques ou de leur statut social.
Ces vidéos, souvent virales, attirent des milliers de vues et de commentaires, mais elles véhiculent également un message destructeur. L’honneur et le respect, valeurs fondamentales dans la culture locale, semblent en perte de vitesse.
L’utilisation abusive de cette plateforme pour se dénigrer a des répercussions sur l’image de la femme en Ituri. De plus en plus, les jeunes filles sont perçues à travers le prisme de ces vidéos dégradantes, ce qui nuit à leur dignité et à leur respectabilité.
Les parents et les éducateurs s’inquiètent de cette tendance qui pourrait avoir des effets néfastes sur la confiance en soi et l’estime personnelle des jeunes femmes.
Face à cette situation, plusieurs habitants de la ville de Bunia lancent un appel à la responsabilité. Ils encouragent les jeunes à utiliser TikTok comme un moyen d’expression positive et créative plutôt que comme une plateforme pour l’insulte et la dégradation, surtout que l’Ituri est une province en pleine insécurité depuis quelques années.
Alors que TikTok continue d’influencer la culture des jeunes en Ituri, il est essentiel de réfléchir aux valeurs que nous souhaitons véhiculer à travers cette plateforme. La dégradation de l’honneur féminin ne doit pas devenir une norme.
Il est temps que chacun prenne conscience de l’impact de ses actions en ligne et œuvre pour un usage responsable et respectueux des réseaux sociaux. L’avenir des jeunes femmes en dépend.
Jonathan Byaruhanga
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