Le ministère public a requis ce vendredi la peine de mort contre Mutombo Kanyemesha, un policier accusé d’avoir tué deux ressortissants chinois le 10 janvier 2025. Ce drame, qui a choqué la ville de Mwene-Ditu, se déroule dans le cadre d’une procédure de flagrance devant le tribunal militaire de garnison.
Dans une atmosphère tendue, les audiences se sont ouvertes avec des témoignages accablants à l’encontre de Kanyemesha. Selon les enquêteurs, le policier aurait agi de manière préméditée, motivé par des raisons encore floues. Les victimes, impliquées dans des projets de développement local, ont perdu la vie dans des circonstances tragiques, suscitant l’indignation de la communauté locale et des autorités.
Le procureur a souligné la gravité des faits, rappelant que la violence à l’encontre d’étrangers, surtout dans le contexte de la coopération internationale, ne peut être tolérée. « Nous devons envoyer un message fort que de tels actes ne resteront pas impunis », a déclaré le représentant du ministère public.
La défense de Kanyemesha a, quant à elle, plaidé pour une évaluation plus nuancée des circonstances entourant l’incident. L’avocat a demandé au tribunal de prendre en compte le contexte social et professionnel du policier, qui, selon lui, n’aurait jamais dû en arriver à une telle extrémité.
Le tribunal militaire de garnison poursuivra l’examen du dossier dans les jours à venir, alors que la population de Mwene-Ditu attend avec anxiété le verdict de cette affaire qui soulève des questions sur la sécurité et la justice dans la région.
Rene Kasongo
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