RDC : le discours controversé de Tshisekedi sur la révision constitutionnelle, selon les analystes

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a tenu samedi 16 novembre 2024 à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, un discours menaçant à l’encontre de quiconque s’opposerait à la révision constitutionnelle.

Ces menaces visent non seulement les évêques, l’opposition, et la société civile, mais aussi ses pairs de l’Union sacrée.

L’interprétation de l’article 217 de la constitution par le président est jugée saugrenue et subjective.

Cette disposition, présente dans plusieurs constitutions africaines, semble mal interprétée par les juristes entourant le président. Un constitutionnaliste ayant participé à la rédaction de la constitution congolaise a confirmé que l’interprétation du président n’est pas correcte.

Le discours du président sur la révision constitutionnelle et son refus d’un troisième mandat est flou. Il évoque d’abord la révision constitutionnelle, puis laisse le peuple décider d’une nouvelle constitution par voie référendaire. Qui promulguera cette nouvelle constitution? Qui en sera le premier bénéficiaire? Le président lui-même. Voilà où réside le piège.

Les territoires occupés par le Rwanda sont-ils concernés par ces démarches? Après le référendum, que deviendront-ils? Un État dans un État? Ces questions méritent réflexion.

Le président Tshisekedi doit adopter une approche plus conciliante qui appelle toutes les parties prenantes au dialogue pour expliquer le bien-fondé de sa démarche. On ne gère pas un pays par défi.

Rédaction

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