Accusé d’avoir signé un arrêté irrégulier, Ephraïm Akwakwa, ministre du Travail et de l’Emploi, se défend sur Top Congo FM. « Comme ministre, je n’ai pas fixé de SMIG. J’ai procédé à son ajustement. Ça fait 6 ans qu’il était fixé à 7.075 FC, équivalent à 5 dollars », a-t-il déclaré, en réponse aux accusations des syndicalistes qui l’accusent d’avoir, sans qualité ni compétence, revu à la hausse le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).
« Il faut faire une distinction entre la fixation et l’ajustement du SMIG. La fixation du SMIG est faite à l’issue du Conseil national du travail présidé par le ministre du Travail et officialisé par un décret du Premier ministre contresigné par le ministre. Ici, on peut décider soit de partir, comme en RDC, de l’équivalent de 5 à 10 dollars et même le baisser à 4 dollars », explique-t-il.
Ainsi, « il ne s’agit nullement de la fixation d’un nouveau SMIG, auquel cas un décret de la Première ministre aurait été nécessaire », argumente-t-il. « Pour ce qui est de l’arrêté d’ajustement du SMIG pris le 31 décembre 2024, la compétence du ministre du Travail découle de l’article 93 du 18 février 2006 (le ministre est responsable de son département. Il applique le programme gouvernemental dans son ministère sous la direction et la coordination du Premier ministre) », renseigne le ministre.
En outre, Ephraïm Akwakwa fait savoir qu’il s’agit d’une « mesure concertée. Au ministère du Travail, avant toute décision, la tripartite (travailleur, employeur et État) se réunit », indique-t-il. « Cette fois encore, la commission tripartite de suivi de l’application du SMIG s’est réunie dans mon cabinet. Nous avons clôturé les travaux le 29 novembre et signé un rapport avec toutes les parties impliquées. Nous avons, à cette occasion, estimé que le SMIG actuel ne pouvait pas résoudre le problème social des travailleurs », relate-t-il.
Rédaction
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