Le député provincial Benjamin Pirwoth reste préoccupé par la situation sécuritaire qui demeure précaire dans certains territoires de la province de l’Ituri, au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Pour cet élu du territoire de Mahagi qui a échangé avec iturionline.net il y a de cela quelques jours, la province a besoin de la paix et les signatures d’actes d’engagement faites par les groupes armés devraient faire objet d’un suivi par les autorités.
«…les groupes armés ont signé l’engagement de cessation des hostilités et ils ne devraient que respecter cet engagement. Moi je pense que nos frères Ituriens doivent prendre conscience et les différents groupes armés doivent revenir à la raison et promouvoir la paix. Vous savez, la signature de cet engagement doit avoir un suivi permanent» Indiqué l’élu du peuple.
Ce représentant de la population Iturienne veut voir l’état de siège frappé ces groupes armés qui ne respectent pas leurs signatures. Pour lui, l’imposition du respect de la loi doit être faites à ses groupes des ennemis de la paix qui ne respectent pas leurs signatures.
« je pense que si l’acte n’est pas respecté, les autorités de l’état de siège doivent passées à une étape supérieure parce que les groupes armés, eux-mêmes avaient déclaré que si cet acte n’est pas respecté, que la loi puisse frappée tout le monde qui n’aura pas respecté. Je pense que les autorités de l’état de siège doivent agir le plus tôt possible pour que cet acte soit respecté…» a-t-il ajouté.
Toute fois, le député provincial Benjamin Pirwoth ne cesse d’interpeller la conscience de la population Iturienne à accompagner les Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans la traque des éléments réfractaires des groupes armés qui endeuillent l’Ituri depuis des années.
A noter qu’actuellement, la province de l’ituri continue à enregistrer les morts dans plusieurs villages de différents territoires. Cette situation a créée une Psychose au sein de la paisible population qui ne réclame que le retour de la paix.
Jonathan Byaruhanga
1 commentaire
ZEBUANDRA MANDUGBA SAMUEL · 9 juillet 2024 à 7:28 am
Monsieur le Député,
Je vous remercie pour votre communiqué récent concernant la situation sécuritaire précaire dans les territoires de la province de l’Ituri. Votre souci constant pour la paix et la sécurité de nos concitoyens mérite d’être salué et soutenu.
En tant que politologue, je tiens à souligner plusieurs points essentiels dans votre discours et à proposer quelques réflexions supplémentaires pour une meilleure compréhension et gestion de cette crise.
1. Le respect des engagements par les groupes armés :
Vous avez mis en exergue l’importance de la signature des actes d’engagement par les groupes armés. Cette initiative est un pas crucial vers la paix, mais elle nécessite un suivi rigoureux. La théorie de la résolution des conflits insiste sur le fait que la signature d’un accord de paix ne suffit pas en elle-même ; il est impératif de mettre en place des mécanismes de suivi et de vérification indépendants pour garantir que les engagements pris sont respectés. La création d’une commission mixte composée de représentants du gouvernement, des groupes armés, et de la société civile pourrait être une solution efficace pour surveiller la mise en œuvre de ces accords.
2. L’imposition de l’état de siège :
Votre appel à l’action en cas de non-respect des engagements par les groupes armés est compréhensible. Toutefois, il est crucial que l’application de l’état de siège respecte les principes de l’État de droit et de la contrainte absolue. La gestion de la sécurité doit être équilibrée avec la protection des libertés civiles pour éviter d’alimenter davantage de ressentiments parmi la population locale , mais aussi on doit frappé fort tous ceux qui ne respecte pas les engagements.
3. La mobilisation de la population et la coopération avec les FARDC :
Votre appel à la conscience de la population Iturienne pour accompagner les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) est pertinent. Selon les théories de la sécurité humaine, la participation active de la communauté locale dans les efforts de paix et de sécurité est essentielle pour une paix durable. Les programmes de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) doivent être renforcés, tout en intégrant des initiatives de développement socio-économique pour offrir des alternatives viables aux membres des groupes armés.
4. La psychose et la quête de paix de la population :
Enfin, il est crucial de répondre à la psychose et aux souffrances de la population civile. La théorie de la paix positive, développée par Johan Galtung, souligne l’importance de s’attaquer aux causes profondes de la violence pour instaurer une paix durable. Cela inclut la promotion de la justice sociale, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, et le développement économique.
Monsieur le Député, je vous encourage à continuer vos efforts en faveur de la paix et de la sécurité en Ituri. La collaboration entre les autorités, les communautés locales, et les organisations internationales est cruciale pour mettre fin à cette crise et instaurer une paix durable.
Avec mes salutations distinguées,
Acteurs et Analyste politiques
[ZEBUANDRA MANDUGBA SAMUEL]