Ituri : Dix-huit (18) jeunes recrutés par la milice Zaïre présentés au Gouverneur militaire

Le Commissaire provincial de la Police nationale congolaise en Ituri, le Général Seguin Ngoy Sengelwa Kyo, a présenté ce mardi 18 jeunes gens vulnérables recrutés par la milice Zaïre, lors d’une cérémonie présidée par le Gouverneur militaire de l’Ituri à l’esplanade du gouvernorat.

Selon le Commissaire provincial de la PNC en Ituri, Seguin Ngoy Sengelwa Kyo, ces jeunes ont été recrutés dans la plaine de Savo, située dans le secteur des Bahema/Badjere en territoire de Djugu, par un certain Ngabu non autrement identifié. L’objectif était de les envoyer rejoindre la rébellion du M23, soutenue par l’AFC de Corneille Nangaa en Ouganda, pour un éventuel entraînement au Nord-Kivu

. « C’était le 05 novembre dernier que les services amis de sécurité ougandais avaient intercepté à la frontière congolo-ougandaise de Paida ce groupe de jeunes gens et immédiatement les ont arrêtés en les mettant à notre disposition pour les retourner en RDC d’où ils sont venus », a expliqué le Chef de la Police nationale congolaise en Ituri, précisant que le recruteur n’avait pas tenu compte de l’âge des jeunes.

Le Gouverneur militaire de l’Ituri, le Lieutenant Général Johnny Luboya N’Kashama, a interpellé la population iturienne en ces termes : « Nous les militaires, quand nous parlons, ce n’est pas en l’air. Les militaires n’ont pas été formés pour aimer, mais nous sommes venus ici pour travailler. »

« Ces jeunes gens vulnérables ont été recrutés dans le site des déplacés parce qu’ils sont vulnérables. Cela constitue un crime contre l’humanité. Nous demandons à la CPI de s’occuper de ces recruteurs d’enfants qui utilisent les pauvres pour piller notre patrimoine. Ils veulent être grands en utilisant des vulnérables. D’où la nécessité de les dénoncer, sinon on aura beaucoup de morts partout en Ituri, car l’heure est grave, et la preuve est là », a-t-il martelé.

Et de conclure : « Nous avons fait ce que nous avons fait. Bien que ce soit peu, mais après notre départ, ceux qui viendront pour nous remplacer vont continuer. Cependant, nous souhaitons que ces derniers puissent travailler dans de bonnes conditions minimales. Ces criminels veulent détruire ce qu’on a réalisé ensemble, il faut les dénoncer. À la fin, c’est l’État qui gagne toujours », avant de féliciter le professionnalisme des services de défense et de sécurité pour le travail accompli, a souligné le Lieutenant Général Johnny Luboya N’Kashama.

Rédaction

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