Vidé de ses habitants depuis plusieurs années à cause des attaques des présumés miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo), le village de Dhendro, situé dans le groupement portant le même nom, chefferie des Bahema Badjere, territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, voit ses activités agricoles reprendre progressivement.
Ce constat a été fait par iturionline.net lors d’une mission sur le terrain, le mercredi 11 décembre 2024.
La MONUSCO, un gage de sécurité pour les populations locales
Interrogé à ce sujet, Germain Dhetsina, président de la société civile du groupement Dhendro, attribue cette reprise des activités champêtres aux patrouilles régulières des casques bleus de la MONUSCO dans la région, qui apportent une certaine sérénité à la population locale.
« La population se sent à l’aise quand elle attend les véhicules des casques bleus de la MONUSCO passer », a-t-il affirmé.
Un système d’alerte a été mis en place dans cette entité coutumière pour assurer une intervention rapide en cas de besoin.
« Nous avons un téléphone contenant le numéro de la MONUSCO Bangladesh. En cas de problème, nous leur envoyons un signal, et ils nous rappellent immédiatement. Leur intervention est rapide », explique Germain Dhetsina.
Un départ précipité de la MONUSCO, une crainte pour les habitants
Concernant les appels au départ de la MONUSCO par certaines factions en République démocratique du Congo, Germain Dhetsina estime que cette mission onusienne reste indispensable dans le territoire de Djugu.
« La MONUSCO est notre première assistance en cas de danger. Si le gouvernement prend des mesures sécuritaires fiables pour garantir la paix dans nos villages, son départ ne poserait pas problème. Mais pour l’instant, elle joue un rôle crucial », conclut-il.
L’activisme des groupes armés, notamment de la CODECO, demeure une menace sérieuse dans cette région, justifiant, selon lui, la nécessité de la présence prolongée de la MONUSCO.
Saliboko Mangala Pierre
0 commentaire