Une mesure d’interdiction formelle impose désormais aux habitants du village d’Idohu de quitter leurs domiciles pour se regrouper au centre du village. Décision prise sans concertation préalable, elle suscite une vive indignation et une profonde incompréhension au sein de la population locale. Plusieurs résidents, refusant de s’y conformer, ont préféré regagner la province du Nord-Kivu.
Les villageois d’Idohu, Manzombe et Ofayi dénoncent de graves violations des droits humains, notamment des arrestations arbitraires, des actes de torture et des amendes transactionnelles qualifiées de « vol à ciel ouvert ». Ces pratiques seraient à l’origine de l’exode massif observé ces derniers jours.
D’après plusieurs témoins locaux, ces abus seraient attribués au nouveau commandant FARDC affecté à Idohu, un certain Daudi Huseni, responsable de la zone couvrant Idohu jusqu’à Ofayi. Les habitants rapportent également qu’au cours d’une journée de travaux communautaires (Salongo), ce commandant aurait ordonné la destruction de champs de maïs, manioc et bananiers, compromettant ainsi la sécurité alimentaire des ménages.
La situation reste tendue dans cette partie du territoire d’Irumu. Les organisations de défense des droits humains sont appelées à se saisir du dossier afin de prévenir toute escalade de la crise.
Rédaction
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