À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Ituri a renouvelé son soutien aux services de santé mentale dans la province, à travers une visite au centre de réadaptation physique de Rwankole, situé à Bunia.
Cette initiative illustre l’engagement du CICR à renforcer l’accès aux soins psychosociaux, notamment pour les populations vulnérables affectées par les conflits armés. Brou Célestin Peglan, chef de la sous-délégation du CICR en Ituri, a salué les efforts conjoints menés avec le personnel de santé et le Programme national de santé mentale.
« Notre objectif est clair : apporter un soutien psychosocial efficace aux personnes affectées par la violence, et faire en sorte que ces services deviennent une réalité accessible pour tous dans la région », a-t-il déclaré.
Il a également rappelé que deux agents du centre ont récemment été formés aux techniques d’écoute et de prise en charge, afin de renforcer leurs compétences en accompagnement psychosocial. Depuis la mise en place de ces services à Rwankole, 237 personnes ont bénéficié d’un accompagnement, sur un total de 1 444 bénéficiaires répartis dans plusieurs territoires, notamment à Rubingo, Tchabi, Kilo État et Kilo Mission.
Depuis 2021, le CICR a soutenu la création de six autres centres de santé mentale dans la province, contribuant à diversifier l’offre de soins dans des zones telles que Singo et Nyankunde. Brou Célestin Peglan a insisté sur la nécessité de briser les tabous liés à la santé mentale.
« Il est fondamental que chacun comprenne qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Le soutien psychosocial doit devenir une démarche courante pour favoriser le bien-être de tous, surtout dans un contexte aussi fragile que celui de l’Ituri », a-t-il affirmé.
En 2025, plus de 3 000 personnes ont été sensibilisées à ces enjeux, notamment grâce au travail des relais communautaires qui œuvrent à dédramatiser la prise en charge psychologique. Pour poursuivre cette dynamique, le CICR, en partenariat avec le Programme national de santé mentale, prévoit d’organiser tout au long du mois d’octobre des sessions de sensibilisation dans plusieurs localités des territoires d’Irumu et de Djugu.
L’objectif va au-delà du simple message : rapprocher les services psychosociaux de chaque personne en détresse et faire reconnaître la santé mentale comme une cause collective.
« Ensemble, nous pouvons réduire les stigmas et offrir un avenir plus serein à ceux qui en ont besoin », a conclu Brou Célestin Peglan.
Jonathan Byaruhanga
0 commentaire