La barrière de péage routier érigée sur l’axe Eringeti–Kainama, dans le groupement Bambuba Kisiki, territoire de Beni (Nord-Kivu), a été vandalisée dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre 2025 par des individus non identifiés.
Muhindo Tsongo Moïse, superviseur de la perception au bureau de cette barrière, s’est dit préoccupé par la sécurité des agents affectés à ce poste.
« Nous sommes arrivés sur le lieu de travail et avons trouvé la barrière saccagée par des personnes dont l’identité reste obscure. Nous craignons fortement ce comportement : s’attaquer à la barrière est un mauvais signe pour la vie des travailleurs commis à ce poste », a-t-il regretté.
Il précise que les autorités compétentes ont été informées de l’incident et appelle à l’ouverture d’une enquête afin que les auteurs soient traduits en justice.
Une route impraticable depuis plusieurs mois
Abordant l’état de la route, notre source pointe l’insuffisance des moyens financiers comme cause principale de son impraticabilité, aggravée par l’arrêt du trafic automobile depuis plus d’un mois en raison de l’insécurité.
« Comme vous le savez, depuis plusieurs mois, les véhicules ne fréquentent plus l’axe routier Eringeti–Kainama. Or, leur passage régulier permettait d’alimenter la caisse destinée à l’entretien de la route par les cantonniers. Ces derniers temps, il est difficile de les mobiliser, car la caisse est vide. De plus, nul n’ignore que nous sommes en période pluvieuse. Quand on tente d’arranger la route pendant cette saison, avec notre sol argileux, la praticabilité est toujours perturbée », explique Muhindo Tsongo.
Il lance un appel au gouvernement provincial pour rétablir la sécurité sur ce tronçon, afin de permettre à l’attributaire de reprendre ses activités dans les meilleures conditions et répondre aux attentes des usagers.
Les taximen montent au créneau
Pour rappel, fin septembre dernier, la plateforme des associations des taxis-motos d’Eringeti avait adressé une lettre à l’administrateur du territoire de Beni. Dans celle-ci, les conducteurs déploraient le mauvais état de la route, qui les empêche d’exercer convenablement leur métier.
Davi’s Erasme
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